Prévoyance : quel sera le montant de ma retraite ?

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Si le Covid-19 est la principale préoccupation des Suisses, la retraite et la prévoyance vieillesse sont le souci numéro 1 des jeunes en 2020. Le reportage de Temps Présent du 13 janvier 2022 nous alerte sur la question de la prévoyance pour les jeunes générations. Mais aussi sur la baisse inéluctable des rentes du 2ème pilier et des investissements plus aussi avantageux qu’auparavant. Alors, que devient la LPP après 65 ans ? Quelle retraite toucherons-nous ? Résumé :

En trois générations à peine, la Suisse est passée d’un système de retraite “qui promettait l’eldorado dans les années 80 à une crise qui menace de précarité les salariés retraités de ce pays”. Voyons l’évolution d’une politique de prévoyance professionnelle très avantageuse à des cotisations LPP toujours plus basses.

 

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Les baby-boomers bénéficient parfois encore des anciennes conditions de prévoyance avantageuses

Si les baby-boomers actuellement jeunes retraités peuvent encore bénéficier d’un avoir 2ème pilier dodu et qui a été bien investi, ils vivent pourtant au quotidien avec seulement 70% de leur ancien revenu. 

Confortable, mais jusqu’à quel point, pour des couples de jeunes retraités encore actifs ? Encore plus quand les publicitaires s’en donnent à coeur joie pour vendre des vacances longue durée.

“C’est une insulte par rapport aux jeunes générations. On véhicule l’image que le vieux, pendant tout son temps, ne va faire que ça : du parapente, de la moto et de la voile.”

Même s’ils ont en effet du temps libre et suffisamment d’argent pour profiter de leur retraite, la majorité ne vit pourtant pas forcément comme des papes ‘’pendant que les autres bossent’’. Cette génération des baby-boomers n’a en effet pas eu trop de soucis à se faire pour la retraite puisqu’ils bénéficient de la ‘’primauté de prestations’’. C’est-à-dire que la caisse de retraite assure un pourcentage du dernier salaire, ce qui rend la rente vieillesse totalement prévisible. 

2ème pilier : de la primauté de prestations à la primauté de cotisations

Et aujourd’hui, un autre régime prévaut cependant : la primauté de cotisations. “On ne définit plus la rente en pourcentage du salaire, mais en pourcentage du capital accumulé au moment de prendre sa retraite”. On appelle ce pourcentage le taux de conversion. 

Par exemple, si vous avez accumulé 100’000 chf de capital vieillesse et que le taux est de 5%, votre rente est de 5’000 chf par année. Le problème, c’est que le montant de ce capital vieillesse est extrêmement dur à prévoir car :

  • il dépend de l’évolution des marchés 
  • les employeurs changent parfois de caisse et les conditions changent
  • les employés changent plus souvent d’emploi qu’à l’époque, et donc de caisse et de conditions de cotisations

Planifier sa retraite est compliqué, encore plus suivant les caisses auxquelles on est affilié. En effet, comment calculer sa future retraite en l’AVS, la LPP et la prévoyance privée ? (Lire notre l’article)

Rente vieillesse : vivre avec 50% de son dernier salaire

Pour certains jeunes retraités baby-boomers, la retraite est donc loin d’être confortable. Le reportage dans Temps Présent mentionne notamment un ancien pilote de locomotive des CFF contraint de quitter la région genevoise pour s’installer à Fribourg. En cause : les loyers genevois trop chers, inassumables pour sa rente de retraité. Et surtout, la modification du régime de prévoyance des CFF d’il y a 15 ans, qui le pénalise aujourd’hui. 

Son fils explique : “Mon père avait des perspectives de retraite qui étaient relativement bonnes, et qui se sont dégradées dans les années 2000. En 2012, son capital retraite était bien plus faible que ce qu’il pensait, ce qui l’a poussé à continuer à travailler jusqu’à 64 ans au lieu d’une retraite anticipée à 60 ans. Cela pour essayer d’avoir une retraite à peu près décente.” Au final, cet ancien cheminot doit vivre avec 50% de son dernier revenu.

Toujours davantage de rentiers par rapport aux salariés cotisants

Par rapport aux années 2000, on est à 40% de revenu annuel en moins sur un capital retraite. Pour la caisse de pension CFF, les taux sont notamment passés de 7,4% à 4,54%. “On ne peut rien y faire, c’était une autre époque. Le taux de conversion correspondait à la réalité. Le monde était simplement différent et les rendements aussi”, explique Iwan Lanz, Directeur de la Caisse de pension CFF. 

Des marchés financiers toujours plus volatiles

D’ailleurs, les investissements du 2ème pilier sont plus prudents aujourd’hui. “Le fait d’avoir beaucoup de rentiers (25’000 rentiers pour 33’000 salariés actifs qui cotisent) nous pousse à une stratégie de placement automatiquement plus défensive. De nombreuses caisses sont dans cette situation. C’est lié à la démographie et le nombre de retraités ne va pas en diminuant”. 

Aujourd’hui, les marchés sont volatiles et de moins en moins prévisibles, ce qui refroidit bon nombre d’investisseurs. À cela s’ajoutent les taux négatifs et la pandémie qui a eu un impact au niveau mondial sur tous les secteurs d’activité.

Le nombre de rentes vieillesse à verser va encore prendre l’ascenseur 

Et s’il n’y avait que ça. Les spécialistes en prévoyance professionnelle s’inquiètent également… de l’espérance de vie qui s’allonge toujours plus. En effet, la majorité des gens essaie aujourd’hui de mieux manger, de faire du sport, d’arrêter de fumer… En gros, d’avoir une meilleure hygiène de vie. Et fatalement, le nombre de rentes à verser va augmenter et ces rentes vont s’étaler plus longtemps dans le temps, étant donné que les gens vivent plus vieux. Cela avec des marchés financiers qui ne font plus que relativement peu de rendements. 

La solution : la prévoyance privée

Solution individuelle certes, mais néanmoins complémentaire par rapport aux deux premiers piliers collectifs obligatoires. Ce qui est aujourd’hui contraignant au niveau du budget, peut se révéler très confortable dans 20, 30 ou 40 ans. Cela peut même faire une grande différence. 

 

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